JEUNESSE

Par ans Christ Seul

 

DE QUOI PARLE-T-ON  ?

Quand on parle de bioéthique, on parle très souvent de décisions médicales, mais dont l’enjeu dépasse la médecine, car elles impliquent la vie ou la mort d’un être humain : décisions de mettre fin à la vie d’un enfant avant sa naissance, parce qu’il est handicapé ou juste malvenu, d’arrêter un traitement vital pour une personne atteinte de lésions cérébrales irréversibles, etc. Si ces situations ont été créées par les progrès de la médecine, ces choix éthiques dépendent de la considération accordée aux plus vulnérables et du soutien que trouvent, ou pas, dans notre société les personnes confrontées à ces situations. Mais la bioéthique ne concerne pas que des situations extrêmes de début ou de fin de vie.

Prenons l’exemple du vaccin anti-Covid. On peut le faire passer par une grille d’analyse classique en bioéthique. Pour l’administrer veille-t-on au respect du consentement du patient ? Ce principe de respect de l’autonomie de décision du patient, fondamental en bioéthique, est issu de la condamnation des expériences des médecins nazis sur les détenus. Respecte-t-on les principes de non-malfaisance et de bienfaisance médicale par des essais cliniques s’assurant que le vaccin n’est pas nocif pour la santé et que le patient en tirera un bénéfice réel ? Enfin, principe de justice : ce vaccin sera-t-il accessible, dans la mesure du possible, à tous ceux qui en ont besoin ? Ces principes bioéthiques sont beaux et bons mais comment s’assurer qu’une personne démente en EHPAD soit respectée dans sa dignité de consentir ou non à la vaccination ? C’est possible uniquement dans une relation de confiance soignant/patient, mais aussi dans un cadre institutionnel qui valorise cette relation, au lieu de réduire le soin à une question de technique, de coût financier et… de prévention des poursuites judiciaires ! Pour penser cette relation de confiance, des éthiciens ont emprunté à la Bible la notion d’alliance pour forger le beau concept « d’alliance thérapeutique ».

POURQUOI LES CHRÉTIENS DEVRAIENT-ILS SE PRÉOCCUPER DE BIOÉTHIQUE ?

Parce que les idées sont comme des virus ! Certaines rendent la société malade : des personnes ne seraient plus dignes de vivre, chacun pour soi et la biomédecine pour tous, j’ai droit à un enfant comme je veux, etc. Les chrétiens devraient réagir à ces idées folles comme un système immunitaire. Mais on peut distinguer les niveaux. Le premier, c’est d’agir avec amour face au prochain vulnérable que Dieu met sur notre route. Cependant, nous pouvons parfois nous sentir dépassés par certaines situations de détresse, nous pouvons alors légitimement passer le relais à des institutions. Mais assurons-nous qu’elles prennent effectivement soin de la personne et la respectent.

Et puis, il y a l’amour du prochain au niveau social, qu’on pourrait nommer « justice ». Il faut oser dire qu’une Procréation médicalement assistée (PMA) qui prive délibérément un enfant de père est une injustice. Témoignons que la vie n’est pas un projet mais un don de Dieu. Sur la fin de vie, beaucoup, par peur et ignorance, ont un avis tranché, « yaka débrancher ». Évitons de parler à la place de ceux qui souffrent, écoutons et proposons respectueusement des solutions qui soulagent, un soutien personnel, une information qui aide : « Savez-vous qu’une équipe de soins palliatifs peut venir à domicile ? » Le niveau politique : écrire à son député, s’engager dans une association comme le Comité Protestant évangélique pour la Dignité Humaine.

Alors c’est vrai, nous pouvons être découragés par l’évolution des mœurs et de la législation qui s’éloignent de plus en plus des valeurs chrétiennes, nous dire que ces questions sont compliquées (c’est vrai, mais on peut se former !) et être tentés par le repli, nous croyant à l’abri dans nos Églises… Erreur et faute. Erreur : pensons à nos enfants, ils ne sont pas immunisés contre ces idées folles… et nous-mêmes d’ailleurs ? Faute : qui plaidera pour les plus faibles si les chrétiens se taisent ?

Chrétien, lève-toi ! « Défends la vérité, la douceur et la justice ! » Psaume 45.4

LUC OLEKHNOVITCH

Derniers articles

Nos coordonnées

Eglise Mennonite Protestante
Evangélique Châtenay-Malabry
247-249 Av. Division Leclerc
92290 CHATENAY-MALABRY

Pasteur : 01 40 94 92 77 ou

contact@mennonite-chatenay.org

Informations Utiles

 

Pour nous contacter, merci de remplir notre  formulaire de contact

Inscription Newsletter

Afin de recevoir les dernières informations concernant notre église et être ainsi toujours au courant, inscrivez vous en suivant ce lien à notre mailing list

Suivez-nous sur les réseaux